Si il est de coutume de dire que les jeux consoles adaptés sur PC supportent mal la transition, il en va de même lorsque des jeux typiquement micro débarquent sur nos chères consoles. La série
Command & Conquer fait un peu figure d’exception. En effet, depuis ses débuts sur PlayStation et Saturn en 1996, elle s’impose comme l’une des meilleures transposition d’un genre exclusivement PC, le RTS, sur console.
Absent depuis quelques années,
Command & Conquer revient dans sa troisième itération baptisée
Tiberium Wars, et qui continue de narrer le conflit entre le GDI (Global Defense Initiative) et le NOD. Le tiberium est une fois de plus l’objet de toutes les convoitises dans cet épisode qui met l’accent sur le danger inhérent à ce matériau mais aussi au fanatisme religieux du NOD qui a causé la quasi-destruction du monde.
C&C 3 débute donc à un moment où le GDI est plus soucieux de nettoyer l’infestation causée par le tiberium plutôt qu’à la guerre elle-même. Bien évidemment, cette relative détende est de bien courte durée puisque tout va basculer lorsque Kane, le leader du NOD, recommence à fumer la moquette. Dès lors, tout part à vau-l’eau et c’est l’occasion pour le joueur de pouvoir choisir son camp et de partir en guerre contre l’un ou l’autre des protagonistes. Petite surprise, une nouvelle faction fera son apparition : la race extra-terrestre des Scrins qui sera même jouable en tant que courte campagne bonus une fois le jeu principal terminé.
Lorsqu’on parle de RTS sur console, l’élément le plus important c’est la qualité des contrôles.
Command & Conquer 3 sur Xbox 360 reprend, grosso modo, le layout de
Lord of the Rings : Battle for Middle-Earth 2 sorti l’année dernière sur la console de Microsoft. Ce système, utilise en fait essentiellement les deux gâchettes et les deux bumpers du pad 360. Un temps d’adaptation est nécessaire pour mesurer l’utilisation de chaque bouton dans son contexte, cela fait il devient assez simple de sélectionner rapidement ses armées, ses unités individuelles et envoyer tout ce beau monde au combat. En revanche, certaines actions resteront pénibles à réaliser comme, par exemple, scroller l’écran rapidement. Il ne faut également par perdre de vue que
C&C 3 impose une vitesse de jeu nettement supérieure à
Lord of the Rings et, parfois, la confusion est de mise, ce qui peut s’avérer déroutant pour un joueur console, par définition, peu initié à ce type de jeux.
D’une manière générale,
C&C 3 s’impose comme un titre à l’excellente production value. On retrouve les éléments qui ont fait le succès de la série comme les cinématiques live. Le casting est tout de même assuré par des acteurs de premier choix comme Michael Ironside, Billy Dee Williams (Lando Calrissian dans Star Wars), Josh Holloway (Lost), Jennifer Morrison ou encore Joseph Kucan dans le rôle de Kane le psychopathe, et l’histoire, bien que plutôt convenue, reste hautement jouissive avec sa réalisation sci-fi low budget.
Sur le plan du gameplay,
C&C 3 reprend les grands principes des RTS sans jamais vraiment chercher l’innovation. Une partie débute donc immuablement par la construction de la base. Ensuite, il faut nécessairement construire les centrales qui produisent l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’ensemble. Enfin, il est obligatoire de récolter le fameux tiberium qui est le seul capable de fournir les ressources utiles pour la création d’unités. Cette structure est en fait identique pour chacune des trois factions qui ne se distinguent concrètement que par leurs unités. Le GDI est, par exemple, le seul capable de produire de l’armement lourd. Le NOD, pour sa part, est orienté sur les techniques de guerrilla avec notamment la possibilité de rendre certaines unités totalement furtives. Les Scrins, pour leur part, ont la possibilité d’appeler de l’aide à tout moment : on voit alors débarquer une sorte de vaisseau-mère qui envoie un rayon façon Independence Day. Il y a aussi les essaims de buzzeurs, des sortes d’insectes qui se greffent à un véhicule et renforcent ainsi son blindage. Concrétement, chacune des factions possède ses forces et ses faiblesses et en choisir une plutôt que l’autre est vraiment l’affaire des affinités de chacun.
Command & Conquer 3 : Tiberium Wars restera plus probant dans sa version PC simplement parce que la maniabilité y est plus intuitive. Néanmoins, cette version Xbox 360 est relativement bien adaptée avec sa réalisation technique flatteuse, son mode Xbox Live complet, et si la maniabilité a forcément gagné en lourdeur, elle reste néanmoins abordable. De toute façon, est-il vraiment possible de faire mieux en utilisant un pad console ? Au final,
Command & Conquer 3 s’adresse prioritairement aux amateurs de RTS dépourvu de PC, il laissera en revanche les joueurs purement consoles dubitatifs.
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